VOIX ET TESSITURES

Le terme tessiture désigne l'ensemble continu (l'échelle) des notes qui peuvent être émises par une voix de façon homogène : même volume, même qualité de timbre et d'harmoniques, comme il est d'usage de considérer en « chant classique ». La technique vocale peut permettre d'augmenter cette tessiture par un travail sur la souplesse et le contrôle de la voix.

Concernant la voix humaine, les typologies vocales sont différenciées en basse, baryton, ténor et contreténor pour les hommes, contralto (ou alto), mezzo-soprano et soprano pour les femmes ou les enfants

Les octaves sont différenciées par numérotation. La convention française donne le numéro 3 au la de 440 Hz, noté la3. Dans ce système, le la de 220 Hz est noté la2. Le changement d'octave se fait à partir du do supérieur ; ainsi on passe du si2 au do3.

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A toutes ces caractéristiques de la voix humaine on peut ajouter la justesse qui est obtenue lorsque les sons émis ont exactement le nombre de vibrations correspondant normalement à la hauteur. C'est d'ailleurs par la possibilité d’apprécier la hauteur d'un son musical du fait de la régularité des vibrations qui le constituent qu'on le distingue du bruit.

Les chanteurs et chanteuses sont classés en fonction du registre (étendue) de leur voix en plusieurs catégories:

- Soprano : La plus aiguë des voix. Le soprano est soit une voix d'enfant (on dit alors voix blanche), soit une voix de femme.
Les sopranos célèbres sont nombreuses. Citons parmi les plus connues Emma Calvé, Nellie Melba, Elisabeth Schwarzkopf, Birgit Nilson, Maria Callas, Terresa Berganza, Montserrat Caballé, Régine Crespin, Barbara Hendricks, Irène Joachim, Victoria de Los Angeles, Mady Mesplé...

Un exemple avec, ici, Elisabeth Schwarzkopf interprétant" Plaisir d'Amour" :

- Mezzo-soprano ou parfois Second dessus : signifie à moitié soprano en italien. Voix féminine plus grave que celle de soprano, mais moins limitée dans l'aigu que celle de contralto. Cette voix moyenne permet de tenir des rôles de soprano ou de contralto. Elle est plus commune en France que la vraie voix de soprano et c'est pour elle que la plus grande partie du répertoire est écrite.
Quelques mezzo-sopranos célèbres : Janet Baker, Hélène Bouvier, Viorica Cortez, Rita Gorr, Esther Lamandier, Solange Michel, Jocelyne Taillon....

Un exemple avec, ici, Janet Baker interprétant "l'île inconnue" tiré des " Nuits d'été" d'Hector Berlioz :

- Alto (on dit aussi contralto) : la plus grave des voix de femme. Le nom de contralto est un terme italien qui traduit le mot français " Haute-contre ". Jadis le haute-contre était la voix d'homme la plus aiguë. De nos jours c'est devenu la voix grave féminine, bien qu'il existe encore quelques hautes-contre masculins.

Le répertoire le mieux adapté pour le contralto est le lied romantique qui met bien en valeur le coté émotionnel de ce timbre de voix. Brahms en a tiré également parti dans sa célèbre Rhapsodie pour contralto. La plus connue des contraltos est sans conteste Kathleen Ferrier (1912-1953).

Un exemple avec, ici, Kathleen Ferrier interprétant "An Die Musik" de Franz Shubert :

- Ténor : voix d'homme la plus élevée, après le haute-contre, appelée autrefois "Taille". C'est le type de voix qui porte le mieux. L'âge classique lui a confié le récit de l’évangéliste dans les Passions, et l'opéra romantique lui a fait incarner le héros.
Les ténors célèbres sont nombreux : Enrico Caruso, Mario Del Monaco, Louis Devos, Placido Domingo, Helmut Krebs, Luciano Pavarotti, Tito Schipa, Peter Schreier, Michel Sénéchal, Georges Thill...

Mario Del Monaco interprétant "O sole Mio" :

- Baryton : voix d'homme intermédiaire entre le ténor et la basse. C'est une fort belle voix puisqu'elle a le brio et la délicatesse du ténor dans l'ornement, et la puissance et la profondeur de la basse. C'est surtout à compter du XIXe siècle que cette voix s'imposa avec notamment des opéras de Verdi.
On peut citer parmi les barytons les plus connus : Dietrich Fischer-Dieskau, Tito Gobbi, Georges London, Charles Panzéra, Camille Maurane, Gérard Souzay, José Van Dam, Feodorr Chaliapine, Philippe Huttenlocher...

Camille Maurane interprétant trois mélodies de Gabriel Fauré :

- Basse : voix masculine la plus grave.
D'une façon générale ce sont les pays de l'est qui ont le plus souvent brillé dans cette catégorie (voyez par exemple les Choeurs de l'Armée rouge) avec des basses telles que Nicolaï Ghiaurov, Alexandre Kipnis, Ivan Petrov et Boris Christoff, mais il existe aussi de très bonnes basses en Europe de l'ouest et notamment en France avec Jacques Mars, Paul Cabanel, Xaviez Depraz ou encore, dans un répertoire plus "variétés", Ivan Rebroff.

Ivan Rebroff interprétant "Ah! si j'étais riche..."  :

Page réalisée avec l'aide de l'encyclopédie interactive Wikipedia et du site Musica et Memoria